mercredi 18 juin 2014

Assemblée générale, un mode d’emploi

Cet été, nous devrons organiser la mobilisation sur les lieux de travail !
C’est une tâche souvent difficile, pour qui n’en a pas l’expérience, en particulier lorsqu’on est partagé au milieu de débats qui peuvent être parfois violents.
Pour se joindre au mouvement, et soutenir les copains qui ont déjà pris le risque de se mettre en grève contre l’agrément de l’accord du 22 mars 2014, nous devrons organiser des assemblées générales, pour informer, échanger, et décider, suite au vote, si la grève a lieu.
Quelques étapes, pour aider à y voir clair, même si tout s’invente, change et, parfois, s’improvise au jour le jour…

En amont de l’événement (festivals, concerts, représentations, tournages…)
- se mettre en lien avec sa propre équipe et s’assurer que tout le monde est informé.
(textes disponibles dans la valise d’été et plus sur le site cip-idf.org).

Contacter la direction du lieu et demander :
- la position de la direction sur la convention ;
- une lettre à Rebsamen demandant le non-agrément ;
- la mise à disposition d’un lieu pour tenir une AG en amont de l’événement ;
- la mise à disposition d’un point info pour les équipes, et d’un autre pour le public ;
- des photocopies de tracts, textes et pétitions dont on fournit les originaux ;
- la mise à disposition de panneaux d’information (équipe/public).

Le jour de l’AG
L’AG est le lieu où peuvent se discuter des idées collectives. Son point de départ est l’information : lieux en grève et en lutte, actions menées dans toute la France, décryptage de l’accord UNÉDIC, analyse de l’attitude du gouvernement, des syndicats signataires, de la direction du lieu, etc.
Elle peut être organisée par les équipes permanentes, les intermittents sous contrat, les compagnies, avec l’aide (ou non) des collectifs d’intermittents et précaires en lutte créés dans la région (liste dans la Valise d’été).
En préalable, distribuer des tracts et textes qui nourriront le débat. Organiser la tribune
 : sa fonction est d’organiser et d’ordonner les débats pour qu’ils restent collectifs.

Désigner le/la président/e
Il/elle lance le débat en introduisant les différents points à l’ordre du jour. Il/elle doit être à l’écoute des attentes de l’AG (énervement, confusion, enthousiasme, longueur…) et rythmer le déroulement de celle-ci. Sa fonction la plus difficile est d’essayer tout au long de l’AG de récapituler les différents points de vue et de formuler des propositions qui prennent en compte les paroles dites en AG. Quand cela est nécessaire, il/elle doit aussi formuler des propositions de vote claires sur certains problèmes soulevés en AG.

Organiser un tour de parole
Quelqu’un inscrit sur une feuille les gens qui désirent intervenir. Il/elle distribue ensuite la parole dans l’ordre des inscrits. Ceci évite que certains intervenants monopolisent la parole, et tempère parfois les débats, en évitant des réponses trop directes.

Désigner le/la preneur/se de notes
Ils/elles prennent en note les différentes propositions, questions et débats qui parcourent l’AG et qui seront ensuite proposés par le/la président/e.

L’ordre du jour

Afin que l’assemblée générale soit bien organisée, il est utile de proposer un ordre du jour qui soit discuté et qui convienne à tous et toutes.

Les votes
Plusieurs sujets peuvent être soumis au vote : décisions d’actions, choix de délégations, mandats, etc.
Pour un vote concernant la grève, le mieux est de le faire à bulletins secrets, après avoir senti que toutes les questions ont été abordées et les enjeux bien cernés. Il faut également bien définir la question portée au vote. Grève d’un soir, reconductible ? Grève de toutes les équipes, avec une voix par équipe, ou bien une voix par personne sous contrat le jour éventuel de grève ? Le vote à bulletins secrets permet d’éviter des déchirements, parfois irréparables, entre les membres d’une équipe.
Le mieux est que les personnes comptabilisant les voix soient extérieures au vote.

Si la grève est votée :
- créer une commission communication, chargée de faire le lien avec la presse (listing presse en cours) ;
- composer une délégation de grévistes qui s’entretiendra avec la direction ;
- organiser rapidement un lien avec les publics (pour le spectacle vivant) : accueillir, informer, débattre à l’arrivée du public ;
- créer des commissions en lien avec le mouvement pour écrire des textes, mobiliser, approfondir les connaissances, imaginer des actions de convergence avec les autres chômeurs et précaires et les Pôle-emploi, chercher à rencontrer d’autres lieux en lutte ;
- convenir d’un rendez-vous pour une AG prochaine.

Si la grève n’est pas votée :
- définir les autres moyens d’actions (actions non-violentes, lecture de textes, interventions, prises de parole…) ;
- organiser une caisse de grève en soutien à ceux qui l’ont votée ;
- créer une commission communication, chargée de faire le lien avec la presse (listing presse en cours) ;
- composer une délégation de grévistes qui s’entretiendra avec la direction ;
- organiser rapidement un lien avec les publics (pour le spectacle vivant) : accueillir, informer, débattre à l’arrivée du public ;
- créer des commissions en lien avec le mouvement pour écrire des textes, mobiliser, approfondir les connaissances, imaginer des actions de convergence avec les autres chômeurs et précaires et les pôle-emploi, chercher à rencontrer d’autres lieux en lutte ;
- convenir d’un rendez-vous pour une AG prochaine, avec un nouveau vote si l’événement se déroule sur plusieurs jours.

Assemblons-nous bien.

1 commentaire:

  1. Bonjour à tous, après l'expérience difficile et douloureuse du blocage du spectacle de l'Opéra Théâtre de St Étienne; nous estimions nécessaire une action radicale, pas de regrets donc, mais il me semble plus légitime de se conformer au vote de la grève des équipes travaillant dans le lieu...pour résumé grève consentie plutôt que blocage...voici donc mon point de vue...Continuons le combat! Bien à vous. Fanette

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